3/09/2010

POURQUOI ??

PUTAIN, MAIS POURQUOI N'AI-JE PAS EMMENÉ MES HARRY POTTER ET LOL ? (oui, j'ai honte pour LOL, j'avoue)

2/22/2010

Hello goodbye. (un Mon Chéri à celui qui trouve la référence musicale - tu peux te faire aider d'un adulte)


(Oui, je dessine, mais je sais aussi que je dois arrêter de me trouver de nouveaux
talents tous les quatre matins, parce que ça devient limite chiant) (surtout que mes dessins sont franchement moches)

J'ai jamais été douée pour les au revoir. Je suis peut-être un peu trop sentimentale, c'est pour ça je crois. Quand j'étais plus jeune, je ne voulais rien jeter. Je m'attachais corps et âme à des objets. Si si.

- Non mais tu n'as pas rangé ta chambre là, Agnès !
- Si si, mais tu vois, ça c'est un dessin de Laeti - ma meilleure amie de l'époque, comprenne qui pourra -, tu vois, c'est Johnny Depp déguisé en pingouin, si ça se trouve elle deviendra célèbre un jour et ça se vendra des millions, et alors je serai riche et je pourrai vous racheter une maison plus belle. Quoi ? Ah oui, ça... Ben ça, c'est ma boîte à chaussure dans laquelle je mets tout mon courrier... T'imagines pas la valeur de cette boîte. Oui, non mais, le carton c'est un leurre tu vois, et puis la vraie valeur c'est celle du cœur.

Mon autre défaut, pas des moindres, est que j'ai toujours peur qu'il arrive quelque chose quand j'aurai le dos tourné. Genre, je pars, mes parents disparaissent mystérieusement, pouf. J'ai peur du pire. Bien que je doute que le Pire soit au taquet et se dise, une fois que j'aurai claqué la porte, "putain c'est bon, elle est partie, c'est la teuf, je vais pouvoir défoncer sa guitare et tuer son chat".
J'ai aussi peur de l'inconnu. Je ne suis pas allée bien loin, moi. Je n'ai jamais fait de vacances à Pétaouchnok, je n'ai fait qu'un riquiqui voyage en Allemagne et ça m'a tellement stressée que les profs qui nous accompagnaient ont dû m'emmener faire des analyses d'urines tellement je somatisais. (si si, je te jure, je pourrais écrire tout un bouquin sur "Moi et mon hypocondrie, part. 1")

Alors donc, en fait, je dois dire au revoir parce que je pars en Autriche pour quatre mois (dont un retour de deux semaines en plein milieu pour passer mes examens du premier semestre, remarquez à quel point j'aime ma fac) et que c'est un peu la première fois que je me retrouve seule comme une conne au pays de la choucroute et du strudel. Mais en fait, soit dit entre nous, le au revoir n'est qu'une partie de ce qui va être super dur. Parce que pendant quatre mois, je vais devoir me démerder totalement, et en France, c'est ma mère qui fait tout. (les jeunes, ces assistés, tsss, y a des coups de pompe dans l'cul qui se perdent, oui)

Salzburg, au cas où tu situerais pas, c'est un peu la plus belle ville du monde après Clermont-Ferrand. C'est aussi la ville de la Mélodie du Bonheur, ce qui la rend doublement belle, parce que les comédies musicales sont toute ma vie.


(Ça se voit pas trop sur la photo, mais il pleut 300 jours par an là-bas. Wouhou)

Le truc c'est que Salzburg, aussi belle soit-elle, elle se trouve en Autriche, et l'Autriche c'est vraiment pas la porte à côté. Alors bon, ce qui est bien, c'est que comme on doit quand même emporter des choses pour vivre - genre bouilloire, scanner, imprimante -, c'est plus pratique, parce qu'on prend la voiture de toute manière. Le point négatif, c'est qu'il faut plus de dix heures pour y aller, et mes parents, autant que je sache, ils n'ont pas des pneus créés en moulures de pendentifs de 50 cent. (en d'autres termes, ils ne roulent pas sur l'or)

Donc je leur impose ma présence pendant dix heures d'une part, (mais ça c'est de leur faute, ils avaient qu'à pas me faire, ils en avaient déjà deux) et un trajet interminable d'autre part. On pourra dire au moins que la ville valait le coup d'œil, ce qui a l'air d'être le cas.

Sinon, ben, j'suis quand même pas toute seule "toute seule" là-bas, ce qui est plutôt rassurant en somme. Bon, la seule personne que je connaisse vraiment est une Anglaise pas timide - vues ses photos d'Halloween en costume de chat sexy - qui a l'air bien tournée vers la bière, mais c'est quand même mieux que rien. De toute façon, bien malgré moi, je tiens l'alcool, donc pas de problème à ce niveau-là. (puis je veux bien croire que les Autrichiens aient une bonne descente, mais ils ne connaissent pas les Auvergnats et les Bourguignons, ce que je suis en grande partie, donc j'ai pas trop trop de souci à me faire dans le genre "réputation de soularde à garder")

Ce qui m'embête un peu, c'est que je peux emmener peu de choses. En partie parce que j'embarque déjà imprimante et scanner, comme dit précédemment, et que je me vois mal amener également mes trois guitares, mon ukulélé, ma flûte de pan, ma mappemonde, mes figurines Lara Croft et mes Harry Potter. J'ai déjà remédié au problème des DVD en m'achetant une super pochette qui peut en transporter 64, en me disant "t'es large, sur ta vie, jamais t'emporteras autant de films". Connasse va.
Oui, parce qu'en fait, j'ai énormément de séries. Et que je n'ai pas assez de place pour emmener Dead Like Me ET Scrubs à la fois, à moins de jarter les High School Musical, 17 ans encore et Hairspray. (ce qui est psychologiquement impossible, je ne me vois pas passer quatre mois sans Zac Efron - tant qu'à esquinter mon image, autant y aller franco)

Et tout ça sachant que je n'ai encore choisi aucun film Harry Potter.

Autre drame de ma vie d'Erasmus, alias "Comment qu'on vivait avant, sans la technologie ?", je ne pourrai pas utiliser mon iPhone que j'ai juste depuis Noël et que j'ai ardemment désiré pendant des mois et des mois. C'est juste qu'après avoir connu l'iPhone, on ne peut plus vivre comme avant. Et comme je n'ai plus un forfait bloqué à 20 euros par mois, 3 sms et tes couilles/tes ovaires (tu peux rigoler, moi aussi ça me fait rire avec le recul), impossible d'utiliser mon "bijou de technologie" sans me griller en hors forfait. (et du hors forfait, je pourrai difficilement me le permettre, déjà que j'aurai à peine de quoi vivre là-bas, en plus du loyer et des bouquins qu'il y aura sans doute à acheter, et que je devrai sans doute me prostituer ou séquestrer des petits Autrichiens contre rançon...)

En gros, je suis dans la merde. Mais comme toute bonne Française, fidèle au symbole du coq, même les pieds dans la merde, je continuerai de chanter. Ou plutôt, d'écrire.



(le prochain article sera sans doute en direct de là-bas, j'ai peur, si si)